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ANTIOXYDANTS

Pour préserver sa peau, une diététique saine et riche en antioxydants est souhaitable. En effet, nous venons de voir que le vieillissement cutané repose notamment sur l’accumulation des radicaux libres au fil des ans, ce qui aboutit à la production de cellules de plus en plus fragiles et anormales. Les antioxydants vont permettre de lutter contre l’action des radicaux libres. Ils agissent de différentes façons,  c’est-à-dire que chaque antioxydant a un mode d’action et une réaction qui lui est propre. Cependant, la plus répandue est l’auto-oxydation des lipides qui se fait en donnant des atomes d’hydrogènes aux radicaux lipidiques (RO°) et (ROO°).

 

Actuellement, plus de 8 000 substances antioxydantes ont été identifiées, toutes ayant des propriétés anti-oxydantes de degrés variés.

Il existe deux types d’antioxydants:

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  • Les antioxydants non enzymatiques:

 

Les antioxydants non enzymatiques sont ceux qui proviennent des aliments.

Les plus connus sont le bêta-carotène (vitamine A), l’acide ascorbique (vitamine C), le tocophérol (vitamine E), et les polyphénols.

Ces polyphénols comprennent les flavonoïdes (qui sont très répandus chez les végétaux) et les tanins (qui se trouvent principalement dans le cacao, le café, le thé, le raisin, etc.)

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Au vu de notre sujet, nous avons choisi de vous présenter la réaction détaillée et le système de fonctionnement de la vitamine E. Elle contribue en effet à ralentir le vieillissement cutané.

 

La vitamine E, très hydrophobe, s’incorpore facilement dans les membranes cellulaires et les protègent contre la réaction en chaîne des radicaux libres. Cette réaction entraîne une oxydation successive des cellules : les molécules déstabilisées par un électron célibataire deviennent à leur tour des radicaux libres. On l’appelle peroxydation lipidique.

 

Cette oxydation est provoquée par les radicaux hydroxyles (-OH), et les radicaux peroxyles (ROO- ). Ces radicaux sont des dérivés de l’oxygène (cf. partie radicaux libres).

 

La vitamine E a donc pour objectif d’éviter les dégâts des radicaux libres cités précédemment. Pour cela, elle agit en neutralisant les radicaux réactifs tel que le peroxyle (ROO- ), l’alkyle (R) et l’alcoxyle (RO-).

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Les radicaux alcoxyles, notés RO-, proviennent d’un alcool auquel on a enlevé un hydrogène, tandis que  les radicaux alkyle dérivent des alcanes par la perte d’un hydrogène. Les radicaux peroxyles, que l’on note ROO-, proviennent de l’oxydation des substrats organiques. Cette oxydation est initiée par le radical hydroxyle (OH) et par l’oxygène singulet (O2).    


 

Cette vitamine a donc la capacité de capter et de stabiliser par résonance l'électron célibataire des radicaux libres lipidiques, suivant la réaction :

ROO- + Vit E-OH → ROOH + Vit E-O- (ROO- : radical libre lipidique)

Le radical alpha-tocophérol qui résulte de cette réaction est relativement stable et peu réactif. On parle alors d’un radical régénéré.

De plus, la vitamine E porteuse du radical O- peut réagir avec un nouveau radical libre pour former une espèce neutre, ou être rétablie stable par la vitamine C.

 

Les sources de vitamine E sont alimentaires. Parmi les aliments les plus riches, on trouve la papaye, les graines de tournesol et les fruits à coques types noix, noisettes ou amandes, les céréales de son, les arachides, les avocats.

 

Donc une alimentation appropriée permet à l’organisme de réguler les effets néfastes des radicaux libres et donc de “bien” vieillir.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • ​Les antioxydants enzymatiques:

 

Ces antioxydants proviennent de notre corps. Ils permettent de catalyser des réactions, toujours dans le but de neutraliser les radicaux libres.

Les principales enzymes sont:

-la superoxyde dismutase

-le glutathion peroxydase

-le réductase de glutathion

-la catalase

Mais il en existe de nombreuses autres comme l’acide urique, la coenzyme Q10...

 

Ces enzymes ont besoin d’oligo-éléments afin de mieux fonctionner et d’atteindre alors  une activité catalytique optimale.

Les oligo-éléments sont:

  • le cuivre, le manganèse et le zinc pour la superoxyde dismutase

  • le fer pour la catalase

  • le sélénium pour la glutathion peroxydase,

Il faut donc faire attention à son alimentation car une consommation succincte de ces minerais limiterait l'efficacité des mécanismes de défenses des antioxydants.

 

 

Nous allons vous présenter le mode d’action d’une seule enzyme: la catalase

 

La catalase est une oxydoréductase, c’est-à-dire, une enzyme qui catalyse les réactions d’oxydo-réduction par transfert des ions hydrogènes et des électrons.

Elle possède à la fois une spécificité de réaction mais aussi une spécificité de substrat. La catalase catalyse la dégradation du peroxyde d’hydrogène (H2O2) en eau et en oxygène:

La réaction de dismutation s'écrit sous cette forme:

Elle est composée de deux demies équations d’oxydoréduction :

H2O2 + 2 H+ + 2 e–  => 2 H2O (où H2O2 est l'oxydant)    

H2O2 =>O2 + 2 H+ + 2 e– (où H2O2 est le réducteur)

Nous allons voir comment cette enzyme arrive à dégrader le peroxyde d’hydrogène (H2O2) dont nous avons vu précédemment la formation, en eau et dioxygène.

 

Cette enzyme est formée de quatre chaînes polypeptidiques qui comportent environ 500 résidus d’acides aminés. Chacune possède une molécule d’hème, c’est-à-dire, une structure possédant un atome de fer. Ces hèmes représentent les sites actifs de cette enzyme.

Dans le but de catalyser la réaction, l’atome de fer présent dans l’hème va engendrer une coupure hétérolytique de la liaison O-O du peroxyde d’hydrogène (H2O2), c’est-à-dire une simple rupture d’une liaison covalente. Cette rupture va permettre de créer une molécule d’eau mais aussi, un groupe oxydant que l’on note: Fe (IV)=O. Cette réaction s’écrit alors sous cette forme:    H2O2+ Fe(III)-E → H2O + O=Fe(IV)-E

Ce groupe très oxydant (FE (IV) ) est ensuite capable d’oxyder une autre molécule de peroxyde d’hydrogène ce qui va donner une molécule de dioxygène. Cette réaction s’écrit sous cette forme:   H2O2 + O=Fe(IV)-E → H2O + O2 + Fe(III)-E.

 

Le peroxyde d’hydrogène est une molécule instable qui menace de se transformer en radical hydroxyle (OH). Donc, la catalase, en permettant la transformation du peroxyde d’hydrogène, grâce au fer, permet d’éviter la formation de ses radicaux (OH) qui ont des effets très délétères.

Elle permet donc de lutter contre la formation de radicaux libres et ainsi, réalise une bonne action en luttant contre le vieillissement.





Pour retarder le vieillissement, il est primordial d’associer une nutrition de qualité à une activité physique régulière : les capacités fonctionnelles s’en trouveront améliorées.

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