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GLYCATION

Un autre facteur important du vieillissement cutané est la glycation. La glycation est une réaction biochimique non enzymatique résultant de la fixation des sucres réducteurs (glucose ou fructose) avec les protéines. Toutes les protéines de l’organisme sont touchées, ce qui veut dire que leur fonction est altérée. Par exemple, les enzymes antioxydantes perdent leur pouvoir antioxydant après glycation. 

C'est une réaction touchant et détériorant aussi les protéines fibreuses présentes dans le derme qui donne habituellement l’élasticité et la résistance à la peau. Ainsi, lorsqu’elles sont altérées la peau se ride.

 

La glycation augmente linéairement tout au long de la vie, elle se traduit, à partir d’un certain âge, par une perte d’élasticité et l'apparition de rides. C’est donc une réaction relativement lente mais l’organisme ne possède pas de moyen réparateur pour contrer ce phènomène.

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Les produits de la glycation sont majoritairement engendré par l’alimentation… Le sucre présent dans notre sang participe au phénomène de la glycation. En effet, cette dernière est favorisée par une glycémie anormalement élevée et répétitive soit chez les personnes atteintes de diabète de type 2.


 

La glycation ou réaction de Maillard se compose de trois étapes :

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  • étape 1 : le groupement carbonyle du sucre réagit avec une fonction amine d’un résidu de protéine. Le produit de cette réaction s’appelle base de Schiff ou protéines glyquées.

  • étape 2 : une seconde réaction transforme la base de Schiff en produit d’Amadori par réarrangement moléculaire. Il s'agit soit d'un changement de conformation spatiale (isomérisation) de la base de Schiff, soit de la fixation sur la fonction amine d'une protéine d'un sucre oxydé par réaction radicalaire.

  • étape 3 : Le produit d’Amadori subit plusieurs réactions complexes d’oxydation aboutissant à la formation des AGE (Advanced Glycation End Products) aussi appelés produits terminaux de la glycation. A ce stade, la protéine de départ a subit de nombreuses réactions qui ont totalement modifié ou inhibé sa fonction première, la rendant nocive.

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Les AGE s’accumulent dans nos cellules au cours de l’existence puisqu’ils ne peuvent être éliminés ou métabolisés. Ainsi, ils perturbent leur fonctionnement et accélèrent leur mort. Les fibroblastes, cellules à l’origine du renouvellement élastique et collagénique, en sont victimes. Dans le derme, les fibres d’élastine et de collagène sont les structures protéiques les plus touchées par la glycation. Leurs chaînes peptidiques se trouvent progressivement rigidifiées par la fixation des sucres qui forment à terme des ponts rigides entre les fibres. Ce processus de jonction chimique est appelé réticulation, les ponts rigides sont en fait des liaisons covalentes. Elle sont principalement induites par des espèces réactives telles que les amines primaires.  De plus, le collagène glyqué (lui même AGE) ne peut être éliminé, il prend la place d’un potentiel nouveau collagène, ce qui participe au vieillissement du derme. De la même façon, la glycation touche la paroi des vaisseaux capillaires, entraînant une diminution de l’élasticité vasculaire et l’altération de la microcirculation. Tout ceci se traduit visuellement par des rides ou une peau moins ferme.

La glycation se produit de manière spontanée que ce soit dans notre organisme ou à l’extérieur. Elle est responsable par exemple du brunissement (caramélisation) des aliments cuits à hautes températures comme au four, au barbecue ou en friture. Mais seulement 10% des produits glyqués présents dans notre sang ont pour origine notre alimentation, le reste se forme dans nos cellules.

 

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Les deux premières étapes de la glycation sont des réactions réversibles et leurs produits sont proportionnels à la concentration sanguine en sucre. La dernière étape est, quant à elle, irréversible et ne dépend pas de la glycémie mais de la durée d’exposition des protéines aux sucres.

Les AGE n'exercent pas seulement leurs actions délétères en raison de leur propriétés en soi, mais aussi par leur interaction avec récepteurs spécifiques. Ces récepteurs sont responsables d'un grand nombre d'activation de processus complexes qui vont endommager notre peau. 

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Par exemple, les AGE génèrent également un stress oxydatif et par conséquent, la production d’un fort taux de radicaux libres. En effet, au niveau des fibroblastes, il existe un récepteur appelé RAGE (Receptor of Advanced Glycosylation End products). Ce dernier est sensible aux AGE. Si les AGE sont repérés par les récepteurs et qu’une liaison se crée, alors des radicaux libres sont formés.

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